Disparition de Maurice Allais : l’hommage du vice à la vertu
Seul contre tous dans son rejet du libre échange intégral et déloyal, Maurice Allais n’était pas seulement un immense savant de l’économie, mais aussi et d’abord un esprit libre, un vrai humaniste et un citoyen engagé, refusant tout au long de sa vie l’injustice qui se pare trop souvent des fausses nécessités et des idées à la mode.
Debout la République, qui plaide depuis toujours pour une humanisation de la mondialisation sauvage, n’a pas attendu la disparition de Maurice Allais pour faire une large place à ses analyses et propositions : lors de sa convention nationale pour le retour du plein-emploi en avril dernier, notre mouvement gaulliste et républicain avait ainsi eu l’honneur de recevoir un message de sa part, dans lequel il réaffirmait son soutien à la mise sur pied d’un véritable protectionnisme européen contre le capitalisme prédateur des pays émergents.
Il n’en est que plus écœurant de voir tous ceux qui, par leurs actes, ont combattu pendant vingt ans les idées de l’unique prix Nobel français d’économie (et ne se privant pas au passage de le qualifier de « ringard » pour le disqualifier), se presser aujourd’hui pour lui rendre hommage et tenter de détourner sa pensée. L’éternel hommage du vice à la vertu !
Pour sa part, Debout la République ne renoncera pas à plaider l’Europe des nations et du juste échange qu’avait toujours appelé de ses vœux Maurice Allais, dont la modernité, comme tous les grands esprits de notre temps, survivra bien entendu à sa mort.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président du rassemblement gaulliste Debout la République